Arrivée au Canada grâce à un visa obtenu par un Décret-en-Conseil

Dans cette vidéo, Irene Burstyn explique comment elle et son mari ont reçu des visas spéciaux du gouvernement canadien en 1944 alors qu'ils vivaient au Zimbabwe.  Source: Musée de l'Holocauste Montréal, 1996

Transcription: 

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La vidéo débute avec un intertitre rédigé en blanc sur fond noir pendant que joue de la musique instrumentale qui continue en fondu jusqu'au plan suivant : En 1944, alors qu'ils vivaient au Zimbabwe, Irene Burstyn et son mari ont reçu des visas spéciaux du gouvernement canadien.

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Transition à la survivante de l'Holocauste Irene Burstyn, assise devant un fond noir, et regardant à la gauche de la caméra. Son visage et ses épaules sont visibles à la caméra alors qu'elle parle pendant une interview réalisée à Montréal en 1996.

>> Irene Burstyn: Mon mari avait un ami polonais qui vivait à Montréal et qui a fait en sorte qu'on obtienne des visas autorisés grâce à un décret du Conseil.

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Le nom Irene Burstyn et le lieu où l'entrevue a été filmée, Montréal, apparaissent dans un texte en blanc au-dessus de l'épaule gauche d'Irene.

>> Je ne sais pas si vous avez lu le livre None Is Too Many, mais c'était cette époque-là, où on n'accordait pas de visas aux Juifs. D'ailleurs, on a gardé les lettres écrites à la main qui ont été échangées avec le ministère des Mines et des Ressources qui était responsable alors de l'immigration.

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Transition à une photo en noir et blanc d'une femme et un homme. L'homme est en uniforme.  La légende de la photo apparaît dans un texte en blanc dans le coin droite, « Irene et Ignatius Burstyn, 1941 ».

>> L'ami de mon mari, qui était catholique, mais pas antisémite – je ne suis même pas sûre qu'il savait ce que signifiait ce mot –

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Transition à Irene Burstyn qui est devant la caméra.

>> …il pose carrément la question dans une lettre, la dernière : « Est-ce que vous voulez dire, monsieur le ministre, que mon ami, Ignatius Burstyn, ne peut obtenir de visa parce qu'il est juif? J'aimerais que cela soit précisé de façon claire. » Il y a eu ensuite une réunion au Parlement, et on a obtenu un visa grâce à un décret en Conseil.

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Transition à un document en noir et blanc Ministère des Mines et des Ressources, le 17 octobre, 1944. La légende de la photo apparaît dans un texte en blanc dans le coin gauche,  « Lettre du Ministère des Mines et des Ressources, 1944 ».

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Transition à Irene Burstyn qui est devant la caméra.

>> Au Cap, il a fallu qu'on obtienne un visa de transit, alors qu'on ne savait pas encore comment on allait organiser tous nos déplacements. On était là, devant le consul, et il nous a répondu qu'il n'allait pas nous accorder de visa.  On a dit : « Mais on doit aller au Canada. – Non, vous ne pouvez pas. –  Mais c'est là qu'on doit aller.  – Vous ne pouvez pas, on n'accorde pas de visa pour le Canada en ce moment. » Je lui ai répondu : « Mais on en a un. » Et il a dit « non », on a dit « oui », parce qu'on savait qu'on l'avait, ce visa.

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Transition à une photo en noir et blanc d'une femme et un homme sur un pont d'un navire. La légende de la photo apparaît dans un texte en blanc dans le coin droite, « Irene et Ignatius en route au Canada, 1944 ».

>> On a fini par lui montrer le décret en Conseil. Il a fait : « Monsieur et madame Burstyn, je vous prie de vous asseoir. – Non, merci, on va rester debout. »

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De la musique joue jusqu'à la fin de la vidéo. Trois pages de crédits apparaissent dans un texte blanc sur fond noir : Entrevue réalisée par Alex Cherney et Elliot Kramer, Programme Témoins de l'Histoire, Montréal, 1996, Centre commémoratif de l'Holocauste à Montréal

Images: Collection de la famille Irene Burstyn

Réalisation: Helgi Piccinin; Montage et colorisation: Michaël Gravel, Helgi Piccinin; Mix audio et musique originale: Pierre-Luc Lecours. [Logo pour Chaire de recherche du Canada en patrimoine ethnologique]

Centre commémoratif de l'Holocauste à Montréal, © 2017.

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Fin de la transcription.