Immigration à Winnipeg par parrainage

Dans cette vidéo, Stefan Carter décrit les défis auxquels ses proches et lui ont été confrontés pour immigrer en Amérique du Nord à partir du camp de personnes déplacées à Munich. La famille d'une infirmière canadienne a parrainé Stefan afin qu'il puisse demeurer chez eux. Il est arrivé à Winnipeg en 1948. Source: Jewish Heritage Centre of Western Canada, 1988

Transcription: 

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La vidéo débute avec un intertitre rédigé en blanc sur fond noir pendant que joue de la musique instrumentale qui continue en fondu jusqu'au plan suivant : En 1946, Stefan Carter retrouve sa tante, son oncle et son cousin dans un camp de personnes déplacées à Munich, en Allemagne.

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Transition au survivant de l'Holocauste Stefan Carter, assis devant un fond noir, et regardant à la droite de la caméra. Son visage et ses épaules sont visibles à la caméra alors qu'il parle pendant une interview réalisée à Winnipeg en 1988.

>> Stefan Carter: e suis resté à Munich pendant environ deux ans, jusqu'en 1948.

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 Le nom Stefan Carter et le lieu où l'entrevue a été filmée, Winnipeg, apparaissent dans un texte en blanc au-dessus de l'épaule gauche de Stefan.

>> Nada Rubin: Est-ce que votre oncle et votre tante ont été avec vous tout ce temps-là?

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>> Non, mais ils l'étaient au début. Ils ont pris contact avec des gens de la famille qui se trouvaient à New York. Des documents d'immigration ont été émis, et il y a eu un long et complexe processus d'immigration. Avec leur fils, qui avait été médecin dans différents camps, ils ont pu retrouver leur famille grâce aux quotas d'immigration qui existaient aux États-Unis, mais mon lien familial n'était pas assez proche, et je n'ai pas pu y aller. Ils étaient inquiets pour moi.

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Transition à une photo en noir et blanc du Stefan Carter et son cousin, Zdzich (gauche), sur un pont à Munich en 1947. La légende de la photo apparaît dans un texte en blanc dans le coin supérieur gauche,  « Stefan avec son cousin Zdzich (gauche), Munich, 1946 ».

>> … Mon cousin, quand il avait travaillé comme médecin dans un camp d'une autre ville allemande, avait connu une infirmière qui était aussi originaire de Varsovie…

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Transition à Stefan Carter qui est devant la caméra.

>> …et qui avait ensuite émigré à Winnipeg grâce à un oncle et une tante qui y possédaient un magasin.

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Transition à une photo en noir et blanc d'Etta Brenner, une infirmière en uniforme. La légende de la photo apparaît dans un texte en blanc dans le coin droite, « Etta Brenner, infirmière U.N.R.R.A. ».

>> Il y avait un règlement qui autorisait l'immigration de gens parrainés…

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Transition à Stefan Carter qui est devant la caméra.

>> …par des familles vivant ici. L'infirmière, qui avait entendu parler de moi par mon cousin, en a fait part à son oncle et à sa tante qui ont accepté de me parrainer.

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Transition à une photo en noir et blanc du Stefan Carter et Etta Brenner debout devant une  clôture blanche en hiver. La légende de la photo apparaît dans un texte en blanc dans le coin supérieure gauche, « Stefan et Etta Brenner, vers 1950 ».

>> Je suis venu à Winnipeg à l'automne 1948.

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Transition à un intertitre rédigé en blanc sur fond noir pendant que joue de la musique instrumentale qui continue en fondu jusqu'au plan suivant : Alors qu'il vit à Winnipeg, Stefan, 20 ans, tente de poursuivre ses études de médecine à l'Université du Manitoba.

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Transition à Stefan Carter qui est devant la caméra.

>> J'avais étudié l'anglais avec beaucoup d'ardeur quand j'étais à Munich, parce que j'espérais m'installer quelque part à l'ouest. J'avais donc une certaine connaissance de l'anglais et je pouvais communiquer. J'étais entré en contact avec un rabbin de l'organisation Hillel de Winnipeg. J'ai correspondu avec lui quand j'ai su que j'allais venir à Winnipeg pendant les quelque six mois qui sont passés avant mon départ. À mon arrivée ici, j'ai pris contact avec lui…

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Transition à une photo en noir et blanc du Stefan Carter debout devant un grand camion blanc sur lequel il est inscrit “X-RAY UNIT” sur un côté. La légende de la photo apparaît dans un texte en blanc dans le coin supérieure gauche, « Stefan Carter, 1950 ».

>> …et il m'a aidé à m'inscrire à l'Université du Manitoba. J'ai fait une année préparatoire en médecine.                                  

[2:28-2:39]

De la musique joue jusqu'à la fin de la vidéo. Trois pages de crédits apparaissent dans un texte blanc sur fond noir : Entrevue réalisée par Nada Rubin, Second Generation Group, Winnipeg, 1988, Jewish Heritage Centre of Western Canada

Images: Collection de la famille Stefan Carter

Réalisation: Helgi Piccinin; Montage et colorisation: Michaël Gravel, Helgi Piccinin; Mix audio et musique originale: Pierre-Luc Lecours. [Logo pour Chaire de recherche du Canada en patrimoine ethnologique]

Centre commémoratif de l'Holocauste à Montréal, © 2017.

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Fin de la transcription.