[00:00-00:03]
La vidéo débute avec le titre « 1933-1939 » rédigé en blanc sur fond noir pendant que joue de la musique instrumentale qui continue en fondu jusqu'au plan suivant.
[00:04-00:34]
Transition au professeur à l'Université d'Ottawa Pierre Anctil, assis devant un fond gris, et regardant à la droite de la caméra. Son visage et ses épaules sont visibles à la caméra alors qu'il parle pendant une interview réalisée au Musée de l'Holocauste Montréal en 2016. Le nom Pierre Anctil et son titre apparaissent dans un texte en blanc au-dessus du coin supérieur gauche.
>> Pierre Anctil : Hitler prend le pouvoir en janvier 1933, et immédiatement les persécutions s'installent, c'est-à-dire qu'on exclut les Juifs de la fonction publique, des universités, on les exclut des industries culturelles, et des médias, et ça augmente au fil des années jusqu'en novembre 1938. Alors Kristallnacht, on incendie, les Nazis incendient 200 synagogues et donc emprisonnent 30 000 personnes. Là, la persécution prend une ampleur, et c'est vraiment le début du génocide.
[00:35-01:11]
Transition à Antoine Burgard, candidat au doctorat en histoire, assis devant un fond gris, et regardant à la droite de la caméra. Son visage et ses épaules sont visibles à la caméra alors qu'il parle pendant une interview réalisée au Musée de l'Holocauste Montréal en 2016. Le nom Antoine Burgard et son titre apparaissent dans un texte en blanc au-dessus du coin droit.
>> Antoine Burgard : Pour les Juifs allemands, le Canada n'est absolument pas une option d'immigration, puisque le gouvernement canadien met en place, avec le décret PC 695 en 1931, la politique migratoire la plus restrictive et la plus ethniquement sélective de l'histoire du pays. En effet, seuls les citoyens britanniques et américains sont autorisés à immigrer, ainsi que les très riches agriculteurs. Ces restrictions peuvent se comprendre à la fois par les craintes d'Ottawa vis-à-vis de la crise économique du début des années 30, mais également par sa réticence vis-à-vis de la venue de populations d'immigrants juifs.
[01:12-02:17]
Transition à Pierre Anctil qui est devant la caméra.
>> Pierre Anctil : Alors on calcule en gros que 5 000 Juifs sont venus au Canada durant cette période. C'est très, très peu parce qu'il y a des périodes précédentes où il en est venu plusieurs milliers par année. Et essentiellement, il va s'agir de gens qui sont des Juifs allemands ou des Juifs qui viennent de cette région de l'Autriche par exemple, qui vont trouver admission par ce qu'on appelle une décision d'un ministre, qui vont être admis un par un, sur la base de leur dossier, à condition d'avoir donc des relations politiques assez intenses et qui vont la plupart du temps, être des gens qui fuient d'une manière désespérée, qui ont pas d'autres options, puis d'ailleurs qui ont perdu leur citoyenneté allemande et qui sont à la recherche d'un refuge, d'un endroit où ils pourraient être admis. Ici, la communauté juive fait beaucoup d'efforts pour faire venir ces réfugiés allemands, mais ils ne réussissent pas vraiment. C'est essentiellement une politique qu'on a ici au Canada de porte fermée à l'immigration internationale.
[02:17-1:04)
De la musique joue jusqu'à la fin de la vidéo. Les pages de crédits apparaissent dans un texte blanc sur fond noir : Entrevue réalisée par Martin Fournier, au Centre commémoratif de l'Holocauste à Montréal, Avril 2016
Réalisation : Helgi Piccinin; Colorisation : Michaël Gravel ; Assistance à la réalisation et prise de son : Philippe Dubois ; Mix audio et musique originale: Pierre-Luc Lecours. [Logo pour Chaire de recherche du Canada en patrimoine ethnologique]
Centre commémoratif de l'Holocauste à Montréal, © 2017.
--
Fin de la transcription.