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La vidéo débute avec le titre « 1939-1945 » rédigé en blanc sur fond noir pendant que joue de la musique instrumentale qui continue en fondu jusqu'au plan suivant.
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Transition au professeur à l'Université d'Ottawa Pierre Anctil, assis devant un fond gris, et regardant à la droite de la caméra. Son visage et ses épaules sont visibles à la caméra alors qu'il parle pendant une interview réalisée au Musée de l'Holocauste Montréal en 2016. Le nom Pierre Anctil et son titre apparaissent dans un texte en blanc au-dessus du coin supérieur gauche.
>> Pierre Anctil : La guerre se déclare en septembre 1939, et il y a un bloc de population juive en Pologne. On parle de presque 4 millions de personnes qui vont tomber sous la coupe de l'Allemagne. Et tout de suite, il va avoir une persécution beaucoup plus systématique encore qu'en Allemagne. On va regrouper les populations juives dans des ghettos urbains, on va les conserver là un certain nombre de mois en les affamant, puis ensuite on va les mener aux camps de la mort. On va les mener à Auschwitz-Birkenau, on va les amener aussi à Treblinka et Majdanek, et c'est là que va avoir lieu, à ce moment-là, à partir de '42 surtout, le génocide à proprement parler ce qu'on appelle l'Holocauste juif, la destruction du judaïsme européen a lieu pendant la Deuxième Guerre mondiale. C'est une phase très différente de la précédente. Et là, on va mener à la mort six millions de personnes.
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Transition à Antoine Burgard, candidat au doctorat en histoire, assis devant un fond gris, et regardant à la droite de la caméra. Son visage et ses épaules sont visibles à la caméra alors qu'il parle pendant une interview réalisée au Musée de l'Holocauste Montréal en 2016. Le nom Antoine Burgard et son titre apparaissent dans un texte en blanc au-dessus du coin droit.
>> Antoine Burgard : Avec la guerre, les restrictions sont renforcées. Le gouvernement canadien veut absolument se concentrer sur l'effort de guerre. Et surtout il craint la présence d'agents de l'ennemi parmi les réfugiés. Ce qui fait que l'Immigration Branch, et son directeur Frederick Charles Blair, vont rejeter presque systématiquement les demandes des réfugiés, et particulièrement les demandes des réfugiés juifs. Il y a deux catégories de Juifs européens qui viennent au Canada pendant la guerre. Donc, tout d'abord, en 1940, le Canada accepte sur son territoire 2 284 hommes juifs venus d'Autriche et d'Allemagne, qui font en fait partie d'un groupe plus large qualifié par la Grande Bretagne d'ennemis étrangers. Donc ces hommes juifs vont donc être internés au Canada au côté de nazis et des sympathisants nazis; une situation particulièrement absurde qui va pourtant s'éterniser malgré le fait que la Grande-Bretagne reconnaisse l'erreur que constitue l'internement de ces hommes, puisque le dernier camp d'internement au Canada ne va fermer qu'en 1943. La même année, les organisations juives canadiennes obtiennent l'autorisation de faire venir quelques 200 familles juives réfugiées sur la péninsule ibérique, c'est-à-dire, en Espagne et au Portugal, qui sont des pays neutres. Mais ce ne sont seulement que 405 réfugiés juifs qui vont pouvoir venir au Canada dans le cadre de ce programme à bord du SS Serpa Pinto en 1944.
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De la musique joue jusqu'à la fin de la vidéo. Les pages de crédits apparaissent dans un texte blanc sur fond noir : Entrevue réalisée par Martin Fournier, au Centre commémoratif de l'Holocauste à Montréal, Avril 2016
Réalisation : Helgi Piccinin; Colorisation : Michaël Gravel ; Assistance à la réalisation et prise de son : Philippe Dubois ; Mix audio et musique originale: Pierre-Luc Lecours. [Logo pour Chaire de recherche du Canada en patrimoine ethnologique]
Centre commémoratif de l'Holocauste à Montréal, © 2017.
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Fin de la transcription.