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La vidéo débute avec un intertitre rédigé en blanc sur fond noir pendant que joue de la musique instrumentale qui continue en fondu jusqu'au plan suivant : Au printemps 1942, Aba Beer a été déporté au camp de concentration de Janowska et a été sélectionné pour le travail forcé.
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Transition au survivant de l'Holocauste Aba Beer, assis devant un fond gris, et regardant à la droite de la caméra. Son visage et ses épaules sont visibles à la caméra alors qu'il parle pendant une interview réalisée à Montréal en 1981.
>> Aba Beer: Dans le camp, c'était très sale. On avait des poux…
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Le nom Aba Beer et le lieu où l'entrevue a été filmée, Montréal, apparaissent dans un texte en blanc au-dessus de l'épaule droite d'Aba.
>> il y avait la fièvre typhoïde, qui était terrible, les gens s'effondraient. Un jour, ils ont annoncé qu'il y aurait un épouillage, entlausung. Il fallait se déshabiller, parce qu'ils allaient procéder à l'entlausung. On allait se débarrasser de la typhoïde. On a passé toute la nuit dehors. Je ne sais plus si c'était la nuit ou le matin. Le matin, ils ont apporté un tonneau rempli d'un liquide. Il fallait entrer dans le tonneau, qui faisait environ un mètre de diamètre, et se tremper dans le liquide. Quand ça a été mon tour, beaucoup de gens étaient passés avant moi. Après que des centaines de gars sont passés, il ne restait plus de liquide. J'ai fait comme si tout se passait normalement. Je me suis enfoncé dans le tonneau vide, puis je me suis relevé. C'était la nuit, on était nus, assis par terre. Vous pouvez imaginer tous ces gens affamés, assis, tremblants, malheureux. À l'extérieur? Oui, à l'extérieur. C'était l'été, mais il faisait terriblement froid, je n'ai jamais eu aussi froid que là-bas. Et le matin, après être passés dans le tonneau, on est restés assis dehors. C'était une journée très chaude, brûlante. Il n'y avait pas d'ombre. Il fallait rester assis au soleil, on n'avait pas le droit de se lever. De temps en temps, on entendait un tir par-ci, un tir par-là, et on voyait un gars tomber. Le soir, ils ont commencé à distribuer des vêtements. Une chemise, un pantalon, et il y avait toujours des tirs. Après, on est rentrés dans nos baraques. Elles étaient crasseuses. Personne n'était passé par là, il y avait de la vermine et des poux, comme quand on en était sortis.
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De la musique joue jusqu'à la fin de la vidéo. Trois pages de crédits apparaissent dans un texte blanc sur fond noir : Entrevue réalisée par Josh Freed, Holocaust Documentation Project, Montréal, 1981, Archives juives canadiennes Alex Dworkin
Réalisation: Helgi Piccinin; Montage et colorisation: Michaël Gravel, Helgi Piccinin; Mix audio et musique originale: Pierre-Luc Lecours. [Logo pour Chaire de recherche du Canada en patrimoine ethnologique]
Centre commémoratif de l'Holocauste à Montréal, © 2017.
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Fin de la transcription.