La vie dans le ghetto de Varsovie

Dans cette vidéo, Stefan Carter décrit le moment où sa famille a emménagé dans le ghetto de Varsovie à l'automne 1940 et où ils s'aperçoivent rapidement qu'ils ne peuvent pas en sortir. Stefan a tenté de s'adapter aux restrictions imposées en allant dans une école clandestine. Source: Jewish Heritage Centre of Western Canada, 1988

Transcription: 

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La vidéo débute avec un intertitre rédigé en blanc sur fond noir pendant que joue de la musique instrumentale qui continue en fondu jusqu'au plan suivant : Les Nazis décrètent l'établissement du ghetto de Varsovie en octobre 1940.

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Transition au survivant de l'Holocauste Stefan Carter, assis devant un fond noir, et regardant à la droite de la caméra. Son visage et ses épaules sont visibles à la caméra alors qu'il parle pendant une interview réalisée à Winnipeg en 1988. Le nom Stefan Carter et le lieu où l'entrevue a été filmée, Winnipeg, apparaissent dans un texte en blanc au-dessus de l'épaule gauche de Stefan.

>> Stefan Carter: En 1940, il y a eu des ordres pour que tous les Juifs aillent s'installer dans ce qui allait devenir le ghetto. On a vu qu'ils étaient en train de construire des murs de briques…

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Transition à une photo en noir et blanc de cinq hommes posant des briques pour mettre un mur autour le ghetto de Varsovie. La légende de la photo apparaît dans un texte en blanc dans le coin droite, « Construction du mur du ghetto, 1940-1941 ».  

>> Stefan Carter:  ... dans certaines rues et que cela devait encercler complètement le ghetto.  Il y avait une date limite, je crois que c'était le 1er septembre, à partir de laquelle tous les Juifs…

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Transition à Stefan Carter qui est devant la caméra.

>> …devaient se trouver dans la zone du ghetto. Je pense que c'est ce qu'ont fait la plupart des Juifs. Ma mère, mon père et moi l'avons fait. Ma mère s'est organisée pour qu'on puisse s'installer, elle et moi, chez une famille dont la fille faisait partie du même groupe de maternelle que moi.

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Transition à un intertitre rédigé en blanc sur fond noir pendant que joue de la musique instrumentale qui continue en fondu jusqu'au plan suivant : Le 16 novembre 1940, un mur de trois mètres de haut surmonté de barbelés est construit pour isoler le ghetto de Varsovie du reste de la ville.

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Transition à Stefan Carter qui est devant la caméra.

>> Le lendemain de la date limite, je me rappelle qu'il y avait un sentiment de lourdeur, de malheur peut-être, mais ce n'était pas clair pour moi. Jusqu'à ce jour…

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Transition à une photo en noir et blanc of de quatre hommes dans le ghetto de Varsovie, regardant au-dessus du mur du ghetto. La légende de la photo apparaît dans un texte en blanc dans le coin droite, « Jeunes juifs regardant au-dessus du mur du ghetto, 1941 ».  

>> …les gens, ou certaines personnes, pensaient que même si on vivait dans le ghetto, on pouvait circuler librement. Mais ce jour-là, on a compris que le ghetto était fermé…

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Transition à Stefan Carter qui est devant la caméra.

>> …et qu'on ne pouvait plus en sortir.

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Transition à un intertitre rédigé en blanc sur fond noir pendant que joue de la musique instrumentale qui continue en fondu jusqu'au plan suivant : Dans le ghetto, Stefan fréquente une école clandestine.

[01:48-02:37]

Transition à Stefan Carter qui est devant la caméra.

>> Il n'y avait pas d'écoles officielles. Elles étaient interdites, selon mon souvenir. Mais il y avait des écoles clandestines où des professeurs donnaient des cours à des groupes d'élèves. Je me rappelle avoir fait partie d'un groupe. Ces cours se donnaient dans différents lieux, dans les appartements des professeurs, par exemple. Je me souviens de l'un d'eux, qui enseignait l'histoire à l'école où j'allais avant la guerre et qui jouait du violon. Notre vie était désormais limitée, et c'était impossible de sortir du ghetto.

[02:38-02:46]

De la musique joue jusqu'à la fin de la vidéo. Trois pages de crédits apparaissent dans un texte blanc sur fond noir : Entrevue réalisée par Nada Rubin, Second Generation Group, Winnipeg, 1988, Jewish Heritage Centre of Western Canada

Images: United States Holocaust Memorial Museum, Gracieuseté de Leopold Page Photographic Collection

Réalisation: Helgi Piccinin; Montage et colorisation: Michaël Gravel, Helgi Piccinin; Mix audio et musique originale: Pierre-Luc Lecours. [Logo pour Chaire de recherche du Canada en patrimoine ethnologique]

Centre commémoratif de l'Holocauste à Montréal, © 2017.

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Fin de la transcription.