Montréal

Photographie en noir et blanc d'une scène d'une rue achalandée où circulent des voitures d'époque et des tramways. Des piétons marchent dans chaque direction sur des trottoirs et il y a des panneaux d'affichage publicitaire sur les murs extérieurs des édifices.
Montréal, dans les années 1930. (Archives de la ville de Montréal)​

C'est au 18e siècle que les premiers Juifs sont venus s'établir au Québec. Ils ont fondé les premières communautés de la province qui n'étaient ni autochtones ni chrétiennes. Dans les années 1930, Montréal comptait 60 000 Juifs, ce qui constituait presque la moitié de la population juive du Canada. La plupart d'entre eux parlaient le yiddish et étaient originaires de l'Europe de l'Est. Selon les lois provinciales, les enfants juifs devaient fréquenter les écoles protestantes anglophones plutôt que les écoles catholiques de langue française. 

Le Congrès juif canadien (CJC), dont le siège social se trouve à Montréal, a été fondé en 1919. Le CJC, qui représentait les Juifs de tout le Canada dans leurs relations avec le gouvernement fédéral, a lutté contre la montée de l'antisémitisme pendant la Grande Dépression de 1929. Il a aussi fait pression pour ouvrir les portes du pays aux Juifs avant et pendant l'Holocauste. Au Québec, l'Église catholique, les médias et les partis politiques fascistes propageaient des stéréotypes antisémites et influençaient les Québécois avec des idéologies racistes. Cela a contribué à endurcir les politiques fédérales d'immigration envers les réfugiés juifs au cours de la décennie qui a précédé la Seconde Guerre mondiale.