Pendant la guerre, les Agences de soutien juives unifiées du Canada (UJRA), un bras du Congrès juif canadien (CJC) dont le siège social se trouvait à Montréal, ont représenté la communauté juive pour tout ce qui concernait la question des réfugiés. Saul Hayes en était le directeur administratif et Samuel Bronfman, homme d'affaires prospère et philanthrope, était le président. M. Hayes a travaillé avec des personnes influentes de la communauté pour sauver des Juifs européens, obtenir la libération de réfugiés emprisonnés et offrir du soutien aux réfugiés arrivés au Canada.
Le JIAS, le Service d'assistance aux immigrants juifs, est un autre organisme important créé par le CJC. Le JIAS, dont le siège social se trouvait également à Montréal, a aidé les réfugiés à remplir leur demande pour entrer au Canada et, ensuite, à s'installer et à s'intégrer dans la société canadienne. Le JIAS a fait pression sur le gouvernement pour tenter d'influencer les politiques d'immigration canadiennes pendant la guerre.
Le quartier juif de Montréal, situé près du boulevard Saint-Laurent – une artère qui séparait les communautés francophones et anglophones de la ville –, existe depuis le début du 20e siècle. Les Landsmanschaftn, ces sociétés formées de gens provenant des mêmes villes ou régions d'Europe de l'Est, étaient importantes dans l'organisation de la vie urbaine des Juifs. Elles fournissaient de l'aide pour les besoins sociaux de base comme le logement, l'emploi et le soutien moral.