Le Canada accède à la demande de la Grande-Bretagne de participer à l'effort de guerre en acceptant des « sujets de pays ennemis » et des prisonniers de guerre. Parmi ces hommes, il y a 2284 réfugiés, juifs pour la plupart, qui ont fui la persécution nazie et trouvé asile en Grande-Bretagne. C'est dans ce pays que leur citoyenneté allemande ou autrichienne leur a valu d'être arrêtés. Ils sont déportés au Canada et emprisonnés dans des camps au Nouveau-Brunswick, en Ontario et au Québec aux côtés de prisonniers politiques et, parfois même, de sympathisants nazis.

Un prisonnier portant un uniforme du camp, photographié par Marcel Seidler, Camp N, Sherbrooke, vers 1940-1942. Seidler a documenté la vie du camp à l'aide d'une caméra sténopé faite à la main. (Bibliothèque et Archives Canada/Eric Koch fonds/PA-143492)