Travail pour la résistance polonaise à Varsovie

Dans cette vidéo, Joseph Klinghoffer parle de ses expériences au sein de la résistance polonaise alors qu'il vivait à Varsovie sous une fausse identité. Joseph traduisait alors les nouvelles diffusées par la BBC pour la presse de ce réseau de résistance. Source: Sarah and Chaim Neuberger Holocaust Education Centre, 1988

Transcription: 

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La vidéo débute avec un intertitre rédigé en blanc sur fond noir pendant que joue de la musique instrumentale qui continue en fondu jusqu'au plan suivant : Avec l'aide de la résistance polonaise, Joseph Klinghoffer et son épouse ont fui l'Ukraine en 1941 pour aller vivre à Varsovie sous de fausses identités de chrétiens.

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Transition au survivant de l'Holocauste Joseph Klinghoffer, assis devant un fond noir, et regardant à la gauche de la caméra. Son visage et ses épaules sont visibles à la caméra alors qu'il parle pendant une interview réalisée à Toronto en 1988.

>> Joseph Klinghoffer: Les gens de la résistance polonaise m'ont donné une nouvelle mission.

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Le nom Joseph Klinghoffer et le lieu où l'entrevue a été filmée, Toronto, apparaissent dans un texte en blanc au-dessus de l'épaule droite de Joseph.

>> Ils savaient que j'avais fait une mineure en anglais. Ils avaient une presse clandestine et avaient besoin d'un traducteur pour la BBC, la British Broadcasting Corporation, qu'un des leurs captait en secret. Ils avaient besoin d'une traduction en polonais. Ils publiaient ces nouvelles et, le lendemain, c'était distribué dans les maisons polonaises. C'est ainsi que la population polonaise de Varsovie était informée de ce qui se passait dans le monde et en Allemagne. Je devais me trouver un nouveau pseudonyme :…

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Transition à une copie d'une pièce d'identité du Dr Joseph Klinghoffer. Le document contient des étampes et plusieurs signatures. La légende de la photo apparaît dans un texte en blanc, «Fausse carte d'identité de Joseph Klinghoffer, 1943 ».

>> « Bogumil ». Cela vient de « Bog », qui est Dieu, et « miły » qui signifie « qui a la faveur ». On peut traduire ça par…

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Transition à Joseph Klinghoffer qui est devant la caméra.

>> « qui a la faveur de Dieu », « aimé de Dieu » ou « protégé par le Seigneur ». On retrouve ça chez Mila Mulroney. Mila c'est son prénom, et moi, c'était Bogumil. C'est sous ce nom slave, Bogumil, que je suis devenu traducteur pour la presse clandestine polonaise. Je recevais le texte anglais de la BBC à 18 heures par ma messagère, dont je ne connaissais pas le nom. Elle ne connaissait pas le mien, elle savait que j'étais Bogumil. J'avais deux heures pour faire la traduction. Et il fallait qu'avant 20 heures, ce soit rendu à l'endroit désigné, parce qu'à 20 heures, c'était le couvre-feu, à Varsovie. On ne pouvait plus sortir dans les rues. Alors, pendant plus d'un an, jusqu'à l'insurrection de Varsovie, j'ai été traducteur.

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De la musique joue jusqu'à la fin de la vidéo. Trois pages de crédits apparaissent dans un texte blanc sur fond noir : Entrevue réalisée par David Aronson, Archives of the Holocaust Project, Toronto, 1988, Sarah and Chaim Neuberger Holocaust Education Centre

Images: Ontario Jewish Archives, Blankenstein Family Heritage Centre

Réalisation: Helgi Piccinin; Montage et colorisation: Michaël Gravel, Helgi Piccinin; Mix audio et musique originale: Pierre-Luc Lecours. [Logo pour Chaire de recherche du Canada en patrimoine ethnologique]

Centre commémoratif de l'Holocauste à Montréal, © 2017.

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Fin de la transcription.