Les premières années à Kitchener

Dans cette vidéo, Mania Kay explique son sentiment d'exclusion de la communauté juive lorsque son mari et elle sont arrivés à Kitchener. Grâce à l'aide d'un ami, les Kay sont parvenus à ouvrir un commerce de tailleur sur la rue King West. Source: Ontario Jewish Archives, Blankenstein Family Heritage Centre, 2007

Transcription: 

[00:00-00:07]
La vidéo débute avec un intertitre rédigé en blanc sur fond noir pendant que joue de la musique instrumentale qui continue en fondu jusqu'au plan suivant : Mania Kay et son mari se sentaient exclus de la communauté lorsqu'ils sont arrivés à Kitchener, Ontario, en octobre 1948.

[00:08-00:19]
Transition à la survivante de l'Holocauste Mania Kay, assise et regardant à la droite de la caméra. Son visage et ses épaules sont visibles à la caméra alors qu'elle parle pendant une interview réalisée à Kitchener en 2007.

>> Mania Kay: Le reste de la communauté juive…

[00:12-00:18]
Le nom Mania Kay et le lieu où l'entrevue a été filmée, Kitchener, apparaissent dans un texte en blanc au-dessus de l'épaule gauche de Mania.

>> …ne nous comprenait pas. On parlait la même langue, bien sûr.

[00:20-00:26]
Transition à une photo en noir et blanc d'une scène d'une rue commerciale à Kitchener. Un groupe de personnes attendent pour embarquer dans un tramway stationné dans la rue. La légende de la photo apparaît dans un texte en blanc, « Kitchener, dans les années 1940 ».

>> Mais je les regardais : ils étaient installés…

[00:27-01:53]
Transition à Mania Kay qui est devant la caméra.

>>…ils avaient de jeunes enfants, c'était peut-être la deuxième génération d'immigrants. Je voyais leur façon de vivre, celle de leurs enfants. Et nous, on n'avait rien, absolument rien. Mais on s'est fait un ami. Cet ami était indescriptible. Il m'apportait d'anciens vêtements de sa fille pour mon bébé. Ils avaient une boutique de vêtements à Stratford… Non, c'était encore à Kitchener, sur King Street. Le soir, après avoir mangé, il venait chez nous pour voir s'il faisait assez chaud, si on avait de l'eau chaude pour donner un bain au bébé. On vivait à l'arrière d'un magasin où on vendait du pain. Il fallait se lever à 5 heures du matin pour que le boulanger de Toronto puisse livrer ses produits.

[01:54-01:59]
Transition à un intertitre rédigé en blanc sur fond noir pendant que joue de la musique instrumentale qui continue en fondu jusqu'au plan suivant : Un ami de la famille Kay, Joe Brown, les a aidés à ouvrir une boutique de tailleur sur la rue King West à Kitchener.

[02:00-02:10]
Transition à une photo en noir et blanc d'un groupe d'environ dix personnes debout ou assises ensemble dans une salle dans laquelle il y a deux fenêtres au fond. Le groupe regarde la caméra. Il y a des piles de tissus et de vêtements à droite et le plancher est à motif de damiers. La légende de la photo apparaît dans un texte en blanc, «Boutique de tailleur Kay Bros., Kitchener, vers 1950 ».

>> On a décidé d'ouvrir un commerce. Chacun a fait venir quelqu'un.

[02:11-02:34]
Transition à Mania Kay qui est devant la caméra.

>> Mon mari a fait venir son frère, puis ça a été un beau-frère et un cousin. Notre boutique de tailleur était grande. Et les affaires marchaient bien, parce qu'à Kitchener, il y avait une population allemande, qui aimait les vêtements taillés sur mesure.

[02:35-02:44]
De la musique joue jusqu'à la fin de la vidéo. Trois pages de crédits apparaissent dans un texte blanc sur fond noir : Entrevue réalisée par Small Jewish Communities Project, Kitchener, 2007, Ontario Jewish Archives, Blankenstein Family Heritage Centre

Images: Kitchener Public Library; Collection de la famille Mania Kay

Réalisation: Helgi Piccinin; Montage et colorisation: Michaël Gravel, Helgi Piccinin; Mix audio et musique originale: Pierre-Luc Lecours. [Logo pour Chaire de recherche du Canada en patrimoine ethnologique]

Centre commémoratif de l'Holocauste à Montréal, © 2017.

--

Fin de la transcription.