La communauté juive de Vancouver est la troisième plus grande du pays. Ses racines remontent aux années 1870, quand la ruée vers l'or a attiré des colons en Colombie-Britannique, qui venait d'être fondée. En 1948, la communauté de 5500 personnes a accueilli un groupe de 47 orphelins dans le cadre du Projet des orphelins de guerre et, par la suite, 50 tailleurs et environs 200 Juifs qui avaient fui la guerre en Europe en passant par Shanghai et le Japon.
À leur arrivée à Vancouver, les survivants se sont retrouvés devant un manque de logements à prix abordable et sans soutien financier du Congrès juif canadien, qui s'occupait de plus grands groupes débarqués dans l'est du pays. Jean Rose, la présidente du comité de coordination responsable des orphelins de guerre, a joué un rôle important en aidant les orphelins à s'intégrer dans la communauté de Vancouver.
Dès leur arrivée à Vancouver, les survivants ont commencé à œuvrer à la commémoration et à l'enseignement de l'Holocauste. En 1953, Sophie Waldman, une technologue médicale qui détenait un diplôme en pharmacologie, a fondé le comité de l'Holocauste dont elle a été présidente jusqu'en 1986. Mme Waldman a sans doute été la première survivante à occuper un poste de direction dans la communauté juive de la ville. Le Vancouver Holocaust Education Centre, un organisme voué à l'enseignement de l'Holocauste, a été fondé en 1994. Il rejoint chaque année près de 25000 étudiants et enseignants avec ses expositions, ses programmes scolaires, sa collection et ses archives.