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La vidéo débute avec un intertitre rédigé en blanc sur fond noir pendant que joue de la musique instrumentale qui continue en fondu jusqu'au plan suivant : Le père de Freda Shiel a été parrainé à titre de fermier pour venir au Canada en 1948. La famille a été interviewée par des agents de l'immigration canadienne avant que leurs visas ne soient autorisés.
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Transition à la survivante de l'Holocauste Freda Shiel, assise devant un fond gris, et regardant à la droite de la caméra. Son visage et ses épaules sont visibles à la caméra alors qu'elle parle pendant une interview réalisée à Winnipeg en 1989.
>> Freda Shiel: On a eu une entrevue.
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Le nom Freda Shiel et le lieu où l'entrevue a été filmée, Winnipeg, apparaissent dans un texte en blanc au-dessus de l'épaule droite de Freda.
>> Et le consul canadien ne parlait qu'anglais, évidemment. Il y avait un Polonais qui était là pour traduire la conversation. L'homme commence à poser des questions à mon père et à ma mère. Comme je l'ai dit plus tôt, mon père était petit. Et il immigrait en tant qu'agriculteur?
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Transition à une photo en noir et blanc d'un homme et d'une femme avec leur jeune fille se tenant à l'extérieur où il y a des arbres en arrière-plan. L'homme porte un complet et la femme ainsi que la femme portent des blouses. La légende de la photo apparaît dans un texte en blanc, « Freda et ses parents, 1947 ».
>> C'était clair qu'il n'était pas agriculteur. Le consul nous a posé toutes sortes de questions : où on avait été…
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Transition à Freda Shiel qui est devant la caméra.
>> où on allait…
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Transition à une photo en noir et blanc d'un homme portant un complet. La légende de la photo apparaît dans un texte en blanc, « Père de Freda, 1947 ».
>>…quel genre de travail mon père allait faire. Puis il a demandé à mon père de lui montrer ses mains, pour voir si c'étaient des mains qui pouvaient travailler la terre.
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Transition à Freda Shiel qui est devant la caméra.
>> Mon père a tendu ses mains. C'était un homme petit… Quand il a fait ça, je me suis mise à pleurer. Parce que je sentais que mon père n'avait pas d'assez grosses mains, que ça n'allait pas marcher. Et le consul m'a regardée et a demandé : « Pourquoi est-ce qu'elle pleure? » Ma mère, qui avait l'esprit très vif, a répondu : « J'imagine qu'elle a hâte d'avoir une demeure, qu'elle en a assez de l'errance. » Il a alors pris son tampon et a commencé à tamponner les documents.
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Transition à un intertitre rédigé en blanc sur fond noir pendant que joue de la musique instrumentale qui continue en fondu jusqu'au plan suivant : Freda avait 9 ans lorsqu‘elle et sa famille sont arrivées à Winnipeg en juillet 1948.
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Transition à Freda Shiel qui est devant la caméra.
>> J'ai commencé l'école, je suis allée à l'école Talmud Torah comme externe. À cette époque, je n'étais qu'une enfant déplacée. L'adaptation a été très, très difficile pour moi après l'année et demie passée dans un camp de personnes déplacées où on était tous pareils. On s'amusait, il y avait des organisations sionistes, c'était génial. Ici, on n'était qu'un enfant déplacé qui parlait mal la langue.
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De la musique joue jusqu'à la fin de la vidéo. Trois pages de crédits apparaissent dans un texte blanc sur fond noir : Entrevue réalisée par Emily Shane, Second Generation Group, Winnipeg, 1989, Jewish Heritage Centre of Western Canada
Images: USC Shoah Foundation
Réalisation: Helgi Piccinin; Montage et colorisation: Michaël Gravel, Helgi Piccinin; Mix audio et musique originale: Pierre-Luc Lecours. [Logo pour Chaire de recherche du Canada en patrimoine ethnologique]
Centre commémoratif de l'Holocauste à Montréal, © 2017.
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Fin de la transcription.