Dans les années 1940, la grande communauté juive de Toronto forme le plus important groupe ethnique non anglophone de la ville. La plupart des Juifs s'étaient rassemblés autour des rues Spadina, Ossington, Harbord et College, près des fabriques de vêtements qui bordaient Spadina Avenue et où ils étaient tailleurs, marchands ambulants, épiciers, vendeurs, entrepreneurs et petits commerçants.
De 1946 à 1950, l'arrivée des survivants de l'Holocauste a fait croître la population juive de Toronto de 10 %. Des milliers d'entre eux sont arrivés dans le cadre des programmes canadiens pour tailleurs et fourreurs. Le Congrès juif canadien a acheté plusieurs maisons sur Beverley Street près de Dundas pour offrir de l'hébergement temporaire aux arrivants. Les réfugiés ont également eu le soutien du Service d'assistance aux immigrants juifs (JIAS) qui leur offrait des cautions locatives et des prêts ainsi que par le Conseil des femmes juives qui leur fournissait des vêtements et des biens.
Les survivants ont bâti leurs propres institutions et synagogues à Toronto et ont fondé de nouvelles familles sans pour autant oublier leurs grands-parents, frères et sœurs, tantes, oncles et cousins qui sont morts durant l'Holocauste. La plupart ont fait partie de la population active toute leur vie, et bon nombre d'entre eux ont connu du succès comme entrepreneurs, commerçants, promoteurs immobiliers ou professionnels.